24/02/11 texte d'intro L'énergie, un enjeu collectif ?

Voici le texte d'introduction du président du GIEC

Le Café citoyen de ce soir est réalisé par la CSC Charleroi Sambre & Meuse et son groupe environnement (GIEC) en collaboration avec le groupe égalité des chances et le MOC-CIEP.

Le  Café citoyen de ce soir va aborder un élément important de notre quotidien : l’accès à l’énergie et nous essayerons de répondre à une question « Est-ce que se chauffer, isoler et éclairer son habitation va devenir un enjeu collectif ??? »

Toutefois, tant le MOC-CIEP que la CSC Charleroi Sambre & Meuse  et son groupe interprofessionnel environnement inscrivent cet accès à l’énergie dans le cadre du développement durable mais en mettant en évidence nos choix sociaux et collectifs.

Pour rappel le développement durable vise à répondre aux besoins du présent, sans compromettre la capacité pour les générations futures de satisfaire les leurs. Pour les organisations sociales, cela signifie qu’il faut répondre à une double solidarité : horizontale, à l'égard des plus démunis du moment, et verticale, entre les générations. Dans cette optique, on fait reposer le développement durable sur 3 piliers majeurs :

 

ü      l’environnement qui suppose l’utilisation et la gestion durable des ressources naturelles et notamment les ressources énergétiques

ü      l’économie qui doit répondre aux besoins des personnes et des collectivités sans mettre à  mal les ressources naturelles, le cadre de vie des populations et l’environnement dans lesquelles elles vivent.

ü      le social afin de  satisfaire les besoins essentiels des populations et de combattre l’exclusion sous toutes ses formes (sociale, professionnelle…)

 

Dans le Café-Citoyen de ce soir, nous nous inscrivons dans ce développement durable en mettant l’accent sur un de ses aspects : l’énergie en tant qu’enjeu collectif

 

Il faut remarquer qu’en matière d’utilisation durable de l’énergie, la dimension collective était le plus souvent absente des plans, fonds, ou autres primes et que les incitants financiers, principale mesure pour encourager les ménages à adapter les logements à des normes écologiques performantes ne sont accordés qu’à un pourcentage minime de la population, souvent le plus aisé. Les personnes précarisées, elles, doivent se contenter de « petits gestes » car elles sont habituellement locataires et qu’aucune approche collective ne leur permet pas d’être impliquées.

 

Pour conclure, la revue Démocratie éditée par le MOC-CIEP dans son numéro de janvier 2010 relève :

 

1)     que 70 et 80 % de l’énergie consommée par les ménages sert à chauffer le logement ;

2)     que les ménages modestes vivent dans des logements souvent moins bien isolés ;

3)     que ces ménages ne peuvent pas supporter seuls les coûts d’un logement durable (travaux d’isolation, placement de double vitrage, etc.);

4)     que la mauvaise qualité énergétique des bâtiments est un des facteurs principaux de précarité énergétique, qui désigne un foyer qui ne peut se permettre de se chauffer de façon adéquate à un coût raisonnable.

 

Nous vous souhaitons un très bon café citoyen.

                                                                                                            Jean-Marie Depuits

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :